Le Pic du Lizieux (1388m) est le second point culminant du massif du Meygal, grand plateau volcanique boisé du Velay (Sud de la Haute-Loire). Il est parsemé de très nombreuses montagnes, nommées « sucs phonolitiques », dénomination donnée à la roche, notamment aux lauzes, pour le son clair qu’elles émettent quand on les frappe. Ces dômes rocheux émergent à peine, mais constituent des points d’observations privilégiés.
Accès : En venant par Saint Julien Chapteuil et Boussoulet par la D15, passer Les Balayes et prendre la seconde route à gauche en direction de Montbuzat. Rester sur la D47 (ne pas se rendre à Montbuzat), à un carrefour ne pas prendre la D62, continuer puis prendre à gauche non loin du Pic du lizieux, la direction Ferme du Besset – Centre d’accueil et de loisirs. Se garer 300m à gauche en bord de route devant cette ferme, ancien foyer de ski de fond. P
Le parcours est proposé pour moitié en milieu ouvert afin de donner à l’observateur la chance de rencontrer le maximum d’espèces avant de rentrer en forêt où les observations sont moins aisées. 330 m de dénivelé positif, bonnes chaussures et vétements chauds recommandés
De la ferme, remonter la route et prendre 250 m plus haut à droite celle qui longe un ensemble de maisons. Autour des maisons et à travers les haies de nombreuses espèces se font entendre, cachées dans la végétation : Fauvette à tête noire et Fauvette des jardins, Pinson des arbres, ou perchées bien en vu : Rouge-queue noir, Serin cini, Verdier d’Europe, Chardonneret élégant, Bergeronnette grise...
1 - Quitter la route en continuant tout droit sur un chemin d’un kilomètre qui traverse les prés et redescend vers Bronac. Ceux-ci sont les terrains de chasse du Faucon crécerelle, du Milan noir, du Milan royal, et le lieu de vie des Alouettes des champs, des Alouettes Lulus et du Tarier des près. Les haies basses accueillent la Pie grièche écorcheur et le Bruant jaune qui se tiennent eux aussi fièrement agrippés au sommet des buissons. Dans la grande allée d’arbres en arrivant à la route il est possible d’entendre le Pic vert, le Torcol fourmilier et le Gobe mouche noir (de passage).
Arriver à la route, monter à gauche sur 200m dans le village, puis à la fourche prendre la route à gauche sur 600m. Dès qu’elle opère un virage à droite continuer tout droit (2) sur 150m sur un chemin qui bifurque rapidement en direction du Pic du Lizieux. Il longe des prairies humides habitées par le Pipit farlouse et où la Grive litorne peut être rencontrée.
Le chemin monte entre les noisetiers et arrive à une patte d’oie près du Moulin de la bataille. Continuer tout droit, longer une sapinière (3) « qui cache une forêt »… de hêtres où le Pic noir, le Pic épeiche, la Sitelle torchepot, le Pigeon ramier sont les résidents principaux. Arriver à une route, la traverser, passer derrière un transformateur EDF. Le chemin grimpe et rejoint une piste qui monte à gauche puis serpente à flancs de coteaux du Lizieux. L’emprunter sur 600m. En lisière de forêt, de passage au printemps et en automne, il est possible de croiser le Merle à plastron, le Venturon montagnard et même parfois le Cassenoix moucheté bien établi non loin au Mézenc. En hiver, les Pinsons du Nord, Tarins des aulnes et autres Gros bec casse noyaux sont possibles. Toute l’année ce milieu forestier accueille les deux espèces de grimpereaux, la Grive draine et la Grive musicienne, la Mésange noire et la Mésange huppée, le Roitelet huppé et Roitelet triple bandeau, le Troglodyte mignon, le Rouge gorge familier. A la belle saison seulement le Pouillot véloce.
Arriver au niveau de serres « tunnel » (4), les contourner par la gauche et emprunter un chemin étroit. Arriver à un carrefour, monter à gauche en suivant la direction « sentier de bonas ».
Longer un pierrier sur votre droite en haut duquel se trouve un piton rocheux (5) fréquenté par les Grands Corbeaux. En début de printemps et à la fin de l’automne y rechercher (ainsi qu’au sommet) le Tichodrome échelette et l’Accenteur alpin.
Accéder au sommet.
Point de vue à 360° sur le massif du Meygal. Si des vents modérés sont notés sur site, créant des courants dynamiques ascendants contre le Pic du Lizeux, les rapaces seront de la partie, cherchant à regagner, par une politique d’économie d’énergie bien à eux - le vol plané - un lieu de chasse ou de reproduction parfois fort loin. Ainsi, on pourra observer les Milans, l’Epervier d’Europe, la Bondrée apivore en transit, alors que la Buse variable, le Faucon crécerelle et le Circaète Jean le Blanc pourront jouer eux contre le vent et faire du surplace comme suspendu par un fil invisible, ceci afin de mieux repérer leurs proies (petits rongeurs, serpents…).
Retour par le même chemin jusqu’au carrefour déjà emprunter en montant (6). Là, prendre tout droit le chemin qui descend jusqu’à la route. Prendre à droite et revenir au parking.
Arlette Bonnet & Franck Chastagnol
