La forêt des Colettes est située au centre sud du département de l'Allier, entre les Combrailles au sud-ouest et le bocage Bourbonnais au nord.
Elle fait partie d'un vaste ensemble de 2500 ha de boisements où domine le hêtre, dans les parties hautes et moyennes (entre 550 et 720 m d'altitude) et le chêne, dans les parties basses (entre 470 et 550m).
Le secteur de Villard-les-Bois, situé au nord-est du massif, dans sa partie basse, est remarquable par la surface de ses chênaies agées (100 à 150-200 ans), bien précieux mais en voie de disparition programmée ...
Espèces : Pics mar, épeiche, épeichette, noir, vert et cendré; Rouge-queue à front blanc; Gros-bec casse-noyaux; Pigeon colombin; Busard St-Martin, Autour des palombes, Epervier d'Europe, Aigle botté, Buse variable ...
Saison : Au printemps : dès février-mars pour l'observation des nombreux pics, jusqu'à juillet-août pour les rapaces.
Accès au départ
Depuis Clermont-Ferrand, prendre la N 9 vers le nord, jusqu'à Gannat, via Riom et Aigueperse.
A Gannat, prendre la direction d'Ebreuil (à l'ouest) via la D 998.
A Ebreuil, se diriger vers Bellenaves sur la D 43 (via Vicq et Saint-Bonnet-de-Tison).
A Bellenaves, ne pas suivre les panneaux "Forêt des Colettes", mais prendre la D 68 vers Montmarault. Après environ 2,5 km, la route traverse une vallée boisée; continuer encore 1km, et en haut de la côte, prendre la 1ère route à gauche, puis encore à gauche à 200m : on entre alors dans le " Bois Jaumal ", signalé par un panneau ONF.
S'arrêter après environ 1,5 km, au bord d'une clairière et d'une haute futaie, toutes deux à gauche de la route : c'est le point de départ de la balade, numéroté 1.
Parcours :
A partir du point 1, en prenant le chemin à l'est qui rejoint le point 2, on traverse une grande clairière occupée par un fourré de chênes et de hêtres où chantent de nombreux passereaux (fauvettes, notamment) ; le Busard Saint-Martin l'a occupé en 2002 pour nicher.
La vue n'est pas très dégagée, mais les points 1 et 2 permettent tout de même d'observer largement le ciel, à la recherche des rapaces planeurs ...
Revenir au point 1.
Le sentier au sud qui rejoint le point 3 longe une haute futaie de chênes presque bicentenaires; les Pics mar, épeiche, épeichette, cendré, vert et noir y nichent, ainsi que le Pigeon colombin et de nombreux passereaux forestiers.
Les habitués de l'orientation en forêt peuvent s'avancer vers l'ouest au coeur de la haute futaie, et rejoindre à la traverse les points 4 ou 6 (difficile) : ils ne seront pas déçus par l'ambiance de cathédrale qui s'en dégage, notamment tôt le matin lorsque tous les chanteurs se manifestent, et par les découvertes qu'ils y feront ...
Attention cependant à rester très discret dans ce secteur entre avril et juillet, afin de ne pas perturber les rapaces forestiers qui le fréquentent. L'observation en lisière est toujours une bonne alternative en cette période.
On peut plus simplement revenir au point 1, et suivre la route (très peu fréquentée) qui rejoint le point 4 : le boisement jeune sur la droite est de peu d'intérêt; en revanche, la route longe la haute futaie à main gauche (Pics omniprésents, Roitelets triple bandeau).
Au niveau de la maison forestière, continuer tout droit vers le point 6 : dans le triangle des routes, une vieille futaie de chênes et hêtres abrite parfois le Rouge-queue à Front blanc; au point 6, la vue débouche sur une clairière récente (Hypolaïs polyglotte), et au fond à l'ouest sur une autre haute futaie.
On peut suivre la route vers le sud et le point 7, entre une futaie et la clairière, ou bien choisir de traverser la clairière (chemin facile) et d'approcher de la futaie au sous-bois bien dégagé, où le Pic noir est très souvent peu discret (ainsi que ses nombreux cousins et le Pigeon colombin).
On peut aussi contourner la futaie par le nord, en rejoignant le point 5 par la route, et en prenant le chemin de lisière vers le point 8.
Les courageux pourront enfin, après un passage difficile en lisière ouest de la futaie, rejoindre le chemin qui va au point 9, et tourner à droite vers le point 10; ils traverseront alors des boisements moins agés, mais où le hêtre plus abondant donne une physionomie différente à la forêt.
Jean Philippe MEURET
PHOTOGRAPHIES : Epervier, pic mar
Crédits photos et dessin : LPO, François GUELIN
Carte : Romain RIOLS