La plaine de Bas-en-Basset, avec ses gravières, bras morts et bords de Loire, est un des sites les plus connus en Haute-Loire pour la richesse des espèces nicheuses, comme des espèces migratrices (192 espèces d'oiseaux observées), dans un milieu très fortement modifié par l'homme, mêlant étroitement terre et eau, ripisylve dense et espaces ouverts.
Accès Général:
Par la N88 (Le Puy/St Etienne) prendre la D12 à Monistrol-sur-Loire, direction Bas-en-Basset. Le circuit autour des étangs peut être réalisé en véhicule (chemin de terre), à pied (les ramifications pédestres complètent selon le temps et le souhait du visiteur). Stationnement facile partout.
Circuit:
En 1, plan d'eau très artificiel avec colverts, foulques et même milan noir nourris par les visiteurs ! Mais aussi des espèces rares de passage (plongeon catmarin, mouette pygmée parmi les mouettes rieuses, grand cormoran…).
En 2, s'avancer à pied entre les étangs (en A): grèbes huppés, poule d'eau, foulques macroules nicheurs facilement observables, outre les incessants colverts plus ou moins sauvages, et les hérons cendrés et bihoreaux en pêche, les hivernants y sont habituels : canard siffleur, pilet, souchet, sarcelle d'hiver et d'été, fuligule milouin, plus rarement morillon, nette rousse etc… En fait, la plupart des espèces de passage peuvent un jour être observées, sur l'ensemble du site de Bas-en-Basset.
En 3, rechercher les colonies d'hirondelle de rivage sur les tas de sable de l'usine, puis 100-200 mètres plus loin dans les berges (B), de même que le Martin-pêcheur. Parcourir la presqu'île (C) (théoriquement protégée par arrêté de biotope. Cf. panneaux) : nids de grèbes huppés, héronnière mixte (cendré-bihoreau) sur une île proche (seul point pour la Haute-Loire pour le bihoreau), aires de buses variables, milans noirs, dortoir de grand cormoran, balbuzard pêcheur souvent noté au passage, pic vert, épeiche et épeichette nicheurs et pic noir d'observation courante, bruant des roseaux à proximité…
Poursuivre en 4, avec la possibilité d'une boucle en D (grand étang) : canards plongeurs, guifettes, balbuzard en pêche, hirondelles et martinets, vols de migrateurs divers (rapaces, passereaux, etc…). Le chevalier guignette niche avec une bonne densité tout le long de la Loire (observation facile).
En 5, voir la héronnière la plus importante (cendré et bihoreau) vers "Les Fontaines" au milieu des champs (observation à distance SVP). En 6, s'arrêter pour s'avancer dans une zone de végétation dense : site de nidification habituel de la rousserolle effarvatte, du bruant des roseaux, et des petits passereaux habituels (fauvettes, rossignol, rouge-gorge, etc…), avec la tourterelle des bois et, plus rare, gobe-mouche gris, loriot d'Europe et pie-grièche grise nicheurs, chants de grive draines et musiciennes.
En 7 (Fouilloux), les vols hivernaux de vanneaux huppés, faucon crécerelle et chouette chevêche (observations diurnes fréquentes dans le hameau). Sur le plan des nocturnes, hulotte, moyen-duc et effraie sont aussi nicheurs, tandis que le grand-duc est un chasseur fréquent mais difficile à observer (les chants peuvent être entendus dans les rochers proches des gorges de la Loire, tant à l'amont qu'à l'aval immédiat, où la densité de l'espèce est élevée).
De 7 à 8 : pie-grièche grise et les rapaces en chasse (milans royaux, épervier et plus rarement autour des palombes nichant sur les collines boisées proches). Pour les mammifères, outre l'incessant rat musqué, la rencontre des mustélidés est fréquente (belette, hermine, martre…) ainsi que celle du renard, dans une zone fortement humanisée !
Et bien sûr, envoyez vos observations de ce site qui mériterait une véritable protection.
Texte : Jean-Claude Pialoux
Carte : Jean-Marie Frenoux
Photographies : Romain Riols (Chevalier guignette, canard souchet, bihoreau gris)