Les lacs d’Espalem sont en fait un ensemble de 4 petits marais installés dans des dépressions du plateau volcanique à l’ouest du village de la Pénide. Ils sont classés en zone Natura 2000 pour les habitats humides, des prairies naturelles et la présence de 8 espèces d’amphibiens, dont le Sonneur à ventre jaune et le Triton crêté, espèces de la Directive Européenne Habitat. Propriété de la commune, ces sites sont gérés par le CEN Auvergne, le Smat du Haut-Allier et les agriculteurs exploitants. En 2016, la LPO y a découvert la nidification du Busard des roseaux, une première en 43, mais le Râle d’eau, la Sarcelle d’hiver sont des hôtes réguliers tout aussi intéressants pour leur rareté en auvergne !
Accès : Rejoindre en passant par Espalem le village de la Pénide. Se garer à l’entrée à droite après l’épingle à cheveux.
Itinéraire : 3 km (une heure à une demi-journée), facile. Bordures des lacs à faire qu’en dehors des périodes de la pousse de la végétation et de la reproduction de la faune : avril à juillet.
1 – En sortant du village, continuer tout droit par la route, puis prendre le premier chemin sur la gauche. Tarier pâtre, Bruant jaune, Faucon crécerelle, Pie grièche écorcheur sont à rechercher.
2 - 100 m plus loin un chemin est à emprunter de juillet à avril (hors période de reproduction, et quand les foins sont faits) sur votre droite pour rejoindre le Grand Lac. Dans ce cas longer ensuite le marais par la gauche.
En dehors de cette période, continuer sur le chemin de départ pour surplomber le Grand Lac sur votre droite et bientôt le Lac Citrou sur votre gauche. Le Lac Long lui est plus au sud derrière vous, enclavé et invisible de ce parcours. Milan royal et Milan noir, Circaète jean le blanc, Grand Corbeau sont de passage.
3 - Rejoindre par les passages agricoles l’entrée des deux sites et prêter l’oreille au printemps au rire du grèbe castagneux, aux cris des foulques macroules, aux bruits de cochon émis par le Râle d’eau ? La Marouette ponctuée, chanteur plutôt nocturne y a été aussi entendue au passage au printemps. Mais attention, le chant des batraciens (Rainettes notamment) couvre parfois l’ensemble du site ! Les chevaliers et bécassines sont à rechercher aussi sur les bordures en période de migration.
Sarcelle d’hiver et Le Colvert sont nicheurs et les autres canards peuvent être observés au printemps. Le site plait beaucoup des mois d’été à l’hiver aux dortoirs d’Hirondelles, d’Etourneaux et de Busard Saint Martin. Son cousin, le Busard des roseaux, a niché au cœur de la jonchaie en 2016, 2 jeunes se sont envolés le 10 août !
Chez les faucons, le Pèlerin comme le Hobereau y font des chasses régulières d’oiseaux et de grosses libellules…
Il fut un temps où l’œdicnème criard, le Vanneau huppé, la Pie grièche grise, le tarier des près, le Bruant des roseaux animaient ces lieux au printemps….Que sont –ils devenus ??? Le Bruant proyer, le Rossignol, la Tarier pâtre, le troglodyte animent encore les haies proches
Après avoir fait le plein d’observation reprendre le chemin, et continuer jusqu’à la D 653.
4 - L’emprunter en bordure sur 400m sur votre droite (vue de haut sur le Grand Lac) et prendre la route à droite qui revient à la Pénide.
Franck Chastagnol
