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Tourbières, bocage, plateau de la Sauvetat

Communes 
Landos
Département 
Haute-Loire
Distance 
6 km
Durée 
Demi-journée à 6h
Difficulté 
Facile

Les narces de la Sauvetat sont nichées au cœur d’un maar d’explosion au sud du département de la Haute-Loire. Elles accueillent une tourbière peu connue, défigurée par une exploitation ancienne et cachée par la colonisation des ligneux. Alimentée par des sources, elle n’est pas assez acide pour accueillir la Drosera (plante carnivore des tourbières de Margeride) mais dispose d’une flore peu banale… Zone humide permanente, elle fait le plaisir des oiseaux migrateurs et de quelques espèces aquatiques originales pour le Département : Râle d’eau, Bruant des roseaux, Héron cendré, Busard cendré… quant aux mammifères ils y sont très variés, même la Loutre  remonte de la Loire (par le ruisseau des Fouragettes), pêcher poissons et grenouilles au moment de la fraie !

Photo : Franck Chastagnol/LPO Auvergne

Accès : Du Puy, prendre la N88, en direction  d’Aubenas. Passez Costaros, puis en arrivant au village de la Sauvetat (commune de Landos), prendre tout de suite à gauche après la station essence. 100 m plus loin, sur la gauche garez vous devant le belvédère des narces. 

Itinéraire : 6km (une demi-journée à 6h), aucune difficulté, bonnes chaussures et vêtements chauds recommandés.

Le parcours est proposé dans un sens mais pour un départ en début de matinée, préférez l’autre sens (débutez en descendant dans les narces) afin de profiter en fin de matinée, à heures plus chaudes, de l’ascension et de l’évolution des rapaces sur les pentes supérieures  du cratère !

Le Département de la Haute-Loire et la commune de Landos ont acquis et valorisé le site. Des bornes sonores et des flash codes sont à votre disposition au belvédère et dans le marais.

Du belvédère des narces, continuez sur le chemin qui part au Nord et restez sur la crête du site.

1 - Après 400 m environ, près d’une haie de conifères, vous disposez d’une belle vue sur le marais et les plans d’eau créés par l’exploitation de la tourbe. C’est d’ici,  de mars à mai que l’on peut découvrir aisément l’emplacement des nids de Hérons cendrés alors que le feuillage ne les a pas encore dissimulés.

En continuant sur ce chemin vous entrez dans une zone très bocagère : Pic vert, Buse variable, Mésanges, Pouillot véloce, Bruant jaune, Chardonneret élégant, Verdier d’Europe animent le site au printemps. Recherchez le Gobemouche noir fin août, début septembre ! Suite à une bonne pluie, blaireau, renard, hermine, peuvent laisser les traces de leurs passages dans les flaques boueuses !

Photo : Franck Chastagnol/LPO Auvergne

2 – Laissez à droite un chemin qui descend, et restez sur le haut du cratère de la Sauvetat pour vous engager dans un chemin herbeux pour rejoindre le GR40. Celui ci descend sur la droite en direction de la tourbière. (3)

Les pentes du cratère exposées au soleil du matin sont souvent le lieu de naissance des premières ascendances thermiques où viennent s’élever Buse variable, Bondrée apivore, Milan royal et Milan noir.

Le Plateau constitue aussi  la zone de chasse du Faucon crécerelle, du Circaète Jean Le Blanc. Surveiller le matin les nombreux piquets de clôture où les rapaces peuvent se poser.

Le vent est régulier à cette altitude, et quand il vient du sud il offrira sur votre chemin de belles ascendances dynamiques aux rapaces.

Bref, toutes les occasions sont bonnes pour les oiseaux de proie pour venir vous survoler sur cette portion de chemin. Prenez votre temps !

Amorcez la descente du chemin en scrutant le sommet des pruneliers, épines noires, églantiers très présents , très appréciés de la Pie grièche écorcheur, de la Fauvette grisette, des Linotte mélodieuse, Bruant jaune et autres tariers pâtres.

4 – Arrivez au village des Hurtes par le chemin ombragé lieu de chasse de nombreuses libellules en maraude. Vrai prédateur dans les mares et ruisseaux quand il n’est qu’une larve, cet insecte continue à chasser ici en vol à plus de 40 km/h les moustiques et autres mouches avant de se reproduire et mourir quelques semaines plus tard !

Le village et ses grands arbres  attirent bon nombre d’oiseaux, soyez vigilants !

Prendre à droite et descendre jusqu’au premier chemin à droite qui mène aux narces. (5)

En arrivant à l’entrée du site, sur la gauche, un réseau de mares a été creusé dans la prairie afin de permettre aux batraciens de se reproduire comme la Grenouille rousse à la sortie de l’hiver puis, au printemps le Crapaud calamite qui apprécient les habitats temporaires qui s’assèchent souvent l’été. Ce sont aussi des milieux très appréciés des libellules et des oiseaux migrateurs comme les Bécassines des marais et le Chevalier culblanc qui trouvent sur leur périmètre des zones boueuses et peu profondes qu’ils parcourent avec leurs grandes pattes et leurs grands bec à la recherche de nombreux vers.

6 – Dès que les saules vous entourent vous êtes au cœur des narces, soyez discret et tendez l’oreille au chant du Râle d’eau, oiseau de la famille de la Poule d’eau. Espèce peu commune, habitant les marais à végétation rivulaire dense, il se reconnait à ses cris aigus, « torturés », assimilés à ceux d’un cochon !

Au premier observatoire bois du « marais noir », on se rend mieux compte des espaces en eau et ceux végétalisés. On peut y surprendre un Héron cendré (ou un Héron pourpré  de passage au printemps), des Canards colverts, les Grands Cormorans en hiver ou un Goéland leucophé, hôte habituel du site. Jusqu’en avril également, les Sarcelles d’hiver sont présentes. Certaines années, attention, elles peuvent nicher ! A surveiller !

Au rond point de pierres, prendre la boucle 3 (fermée de février à juin pour assurer la tranquillité de la reproduction des oiseaux). Surveillez les épreintes (crottes noires avec des écailles de poissons) de Loutre sur les touffes d’herbe le long du sentier !

Belvédères et pontons permettent de croiser aussi bon nombre de libellules et demoiselles. 2 familles que l’on distingue par leur morphologie. Les libellules sont des « anisoptères », ce qui  signifie qu’elles présentent des ailes différentes qu’elles étalent de chaque côté de l’abdomen, qu’elles ont bien large. Quant aux Demoiselles,  plus frêles, ce sont des « zygoptères » qui signifient «  ailes jointes », qu’elles tiennent au dessus d’un corps très fin.

Quittez les narces en vous rendant au point de départ des sentiers aménagés en bordure de site puis prenez le chemin sur votre gauche en direction du belvédère.

7 – traversée des prairies naturelles humides lieu de vie du Pipit farlouse et du Tarier des près. Surveillez les rapaces en chasse de petits passereaux autour des narces : Epervier d’Europe, Faucon hobereau, et Busard cendré qui niche régulièrement en bordure de narces dans les grands mégaphorbiaies (formations de végétation haute à Reines des prés…).

Photo : Franck Chastagnol/LPO Auvergne

8 – en remontant, prenez la piste de droite à la fourche puis bifurquez à gauche pour revenir au point de départ.

Carte IGN 2636 Est