Le « marais de Lambre » est petite zone humide de 4ha, recréée par la LPO depuis les années 90, est enchâsse dans les terres cultivées de la Grande Limagne. Malgré sa petitesse, la forte influence d’un contexte environnant peu favorable (routes, activités agricoles…) ; sa capacité d’accueil d’une forte et rare biodiversité est surprenante.
Le marais de Lambre est devenu un ENS en 2009. Un nouveau plan de gestion est rédigé pour les années 2016/2021, qui propose :
- D’étendre les surfaces humides (par décaissement du remblai)
- Favoriser l'extension des stades herbacés et de la roselière (élimination de ligneux)
- Poursuivre des inventaires, des suivis
- Améliorer le potentiel pédagogique du site, sa valorisation (observatoires, animations pédagogiques)
Au moins grands 5 habitats se partagent cet espace : un boisement, des eaux dormantes (4 mares et parties de fossés), des communautés végétales de berges (la phragmitaie par exemple), une friche agricole et les 2 "ruisseaux" encadrant le site au sud et au nord. Dans l'état actuel des connaissances, 130 plantes ont été inventoriées, avec 3 exceptionnelles pour l’Auvergne, dont le fameux Carex à épis d'orge. Cette laîche est rare en France et Lambre est la plus importante station nationale. 153 espèces d’oiseaux ont déjà été vues, dont des migrateurs rares : la Gorgebleue à miroir, le Butor étoilé, la Sarcelle d'été, le Héron pourpré, la Rousserolle turdoïde ou encore le Blongios nain, devenu exceptionnel en Auvergne. S’ajoutent 37 espèces de libellules, dont 6 à statut, comme l’Agrion de Mercure, 28 orthoptères, dont le rare Criquet des roseaux… 39 mollusques, dont la présence possible d’une rareté : le Vertigo strié. Sans oublier la présence du Campagnol amphibie, du Putois, de l’Orvet, d’une belle colonie de Grenouilles vertes…
Le formulaire permettant de transmettre le bilan des observations et remarques sur le site : ici (réservé à la Sentinelle de la Nature)